Les citoyens « experts » veulent débrancher le wi-fi

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Les citoyens « experts » veulent débrancher le wi-fi

Vingt Parisiens ont été missionnés pour plancher sur le wi-fi et les antennes-relais. Nous révélons en exclusivité leurs recommandations, rendues publiques demain.
 Marie-Anne Gairaud | 18.06.2009, 07h00

De la prudence. C’est ce que les vingt Parisiens de la Conférence citoyenne sur les ondes vont recommander ce soir à Bertrand Delanoë au sujet des ondes électromagnétiques. Ces citoyens représentatifs, sélectionnés selon la méthode des quotas, avaient été chargés le 2 mars dernier de réfléchir à cet épineux sujet.


« Il faudrait que les opérateurs mutualisent leurs installations »

Dimanche, ces experts se sont réunis toute la journée pour finaliser leur rapport que l’Hôtel de Ville doit rendre public ce soir. A l’exception de l’un d’eux, ils sont unanimes : en attendant une étude incontestée et incontestable sur les effets sanitaires des ondes, il faut appliquer le principe de précaution.
Ces citoyens recommandent ainsi à la mairie de Paris de débrancher le wi-fi dans les établissements publics, comme les bibliothèques, en utilisant désormais les connexions filaires. Ils appellent aussi à la réduction du nombre d’antennes dans la capitale en évitant leurs implantations sur les toits des bâtiments publics et immeubles sociaux. « Il faudrait que les opérateurs mutualisent leurs installations », explique un membre du panel. La conférence plaide par ailleurs pour un abaissement du seuil d’exposition aux ondes des riverains à 0,6 volt/mètre (contre les 2 volts/mètre fixés aujourd’hui par la charte parisienne). Ils préconisent en outre une meilleure information du public avec des campagnes menées dans les écoles ou des panneaux informatifs et pédagogiques dans les magasins de téléphonie mobile.
La mairie de Paris suivra-t-elle ces recommandations ? Après avoir parié sur la démocratie participative, elle pourra difficilement mettre de côté le rapport des citoyens. « Les réflexions de la conférence citoyenne nourriront le travail que nous mènerons lors de la renégociation de la charte avec les opérateurs de téléphonie mobile à la fin de l’année », avait annoncé la première adjointe, Anne Hidalgo, lors du lancement du processus le 2 mars. Quelles que soient les décisions finales, les associations qui bataillent contre la prolifération des antennes viennent de remporter une victoire : les experts de la société civile se sont rangés à leur avis.
Le Parisien

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